Les personnes qui ont cassé ou perdu leurs lunettes de vue ont la possibilité de prendre un rendez-vous auprès d’opticiens autorisés à ouvrir, en dépit du confinement.

En matière de santé visuelle, il existe aussi des urgences. Difficile, en effet, de se passer de lunettes lorsque l’on a une mauvaise vue, même en période d’épidémie de coronavirus. En mettant en avant cet argument, les trois syndicats d’opticiens - le Rassemblement des opticiens de France (ROF), le Syndicat national des centres d’optique mutualistes (Synom) et la Fédération nationale des opticiens de France (FNOF) - ont réussi à décrocher auprès du ministère des Solidarités et de la Santé la mise en place, durant la pandémie, d’un service minimum pour les équipements d’optique.

En dépit du confinement, et alors que les magasins d’optique ne sont pas considérés comme des commerces de priorité, les opticiens qui le souhaitent sont ainsi autorisés à ouvrir à condition, toutefois, de respecter plusieurs conditions. En premier lieu, ils peuvent lever le rideau seulement en semaine (ce qui exclut le samedi) et le matin (de 9h à 13h). Ensuite, ils ne peuvent pas accueillir plus de cinq clients par jour. En outre, les visites ne peuvent pas être spontanées : les clients doivent avoir pris au préalable un rendez-vous par téléphone ou par e-mail.

Traitement de faveur pour les soignants

Surtout, les rendez-vous avec l’opticien doivent porter exclusivement sur la réparation ou le renouvellement de lunettes à la suite d’une casse ou d’une perte. Les solaires, même de vue, ne sont ni réparées, ni renouvelées. Les rendez-vous ne peuvent pas concerner les lentilles correctrices et leurs produits d’entretien. Les porteurs de lentilles sont simplement invités à mettre... des lunettes. Les examens de la vue sont réalisés uniquement s’ils sont impératifs. Même chose pour le premier équipement d’optique : l’ordonnance délivrée par l’ophtalmologue doit mentionner que la personne doit être équipée de lunettes de manière urgente.

Ces conditions ne s’appliquent pas au personnel soignant. En plein lutte contre l’épidémie du virus Covid-19, les médecins, infirmiers, sages-femmes et autres aides-soignants, qui peuvent encore moins se permettre d'avoir une mauvaise vue, peuvent obtenir un rendez-vous chez un opticien pour n’importe quelle raison. Pour connaître les magasins d’optique ouverts, il suffit de se connecter sur le site urgenceopticien.fr/. Lors son lancement le 25 mars dernier, il recensait 350 opticiens volontaires, classés par départements.